J-17: les vrais enjeux de Belgique-Luxembourg
A 17 jours du coup d'envoi du Mondial et à 22 jours de leur entrée en lice, les Diables rouges disputent leur premier match amical de préparation face à un adversaire modeste. Eviter les blessures ne sera pas le seul enjeu de cette rencontre. Analyse.
- Publié le 26-05-2014 à 15h35
- Mis à jour le 26-05-2014 à 21h33
A 17 jours du coup d'envoi du Mondial et à 22 jours de leur entrée en lice, les Diables rouges disputent leur premier match amical de préparation face à un adversaire modeste. Eviter les blessures ne sera pas le seul enjeu de cette rencontre. Analyse.
Marc Wilmots en a fait son leitmotiv au moment d'expliquer les différentes contre-performances de ses Diables contre la Côte d'Ivoire, le Japon ou la Colombie: "Avant, on était champions du monde des matches amicaux. Désormais on gagne surtout les matches importants". Ce lundi soir plus que jamais, les enseignements à tirer de la joute face au Luxembourg seront relatifs. Tout d'abord, parce que l'adversaire est très faible, ensuite parce que le match intervient à un moment où plusieurs joueurs sont encore en train de récupérer d'une longue saison (pour rappel, les Diables accéléreront le rythme à l'entraînement lors du stage en Suède, dès mardi). Comme souvent, les remplacements seront nombreux en seconde période et Marc Wilmots espère même en faire 9.
Prendre de la confiance
A priori, Jan Vertonghen, Thomas Vermaelen (à court de rythme) et Sammy Bossut sont les trois seuls qui sont certains de disputer les 90 minutes ce soir à Genk. Malgré une seconde période qui s'annonce donc décousue, il ne faudra pas manquer ce Belgique-Luxembourg pour plusieurs raisons.
Tout d'abord, c'est un match amical de préparation à un grand tournoi et la Belgique n'a plus connu cela depuis douze ans. Débuter cette campagne par un duel face à nos voisins luxembourgeois, c'est l'occasion rêvée de prendre une victoire et la confiance qui va avec. Tout autre résultat qu'un succès serait évidemment un mauvais présage sans pour autant être dramatique. Le 1-1 concédé face au Grand Duché en novembre 2008 avait permis à Eden Hazard de se révéler sous la vareuse des Diables. Et si le prix à payer pour voir Januzaj et/ou Origi s'offrir le même début de carrière que le Brainois est un match nul à Genk ce lundi, cela en vaut certainement la peine.
L'intégration d'Origi et Januzaj
Les deux petits nouveaux devraient plus que probablement monter au jeu en seconde période. Il s'agira de leur première cape avec la Belgique et nul doute qu'ils auront à cœur de bien faire. La physionomie du match leur permettra peut-être de se faire plaisir et de montrer tout leur talent, avec, pourquoi pas, un premier but à la clé. Il sera en tout cas intéressant d'assister à leurs débuts ! Plus que cela, on pourrait avoir une première indication sur le rôle que Wilmots souhaite leur confier. Si le Lillois a été rappelé, c'est probablement pour jouer les doublures de Lukaku. Januzaj pourrait également endosser ce statut, bien qu'il soit plus à l'aise un cran plus bas. Lequel des deux remplacera big Rom' ? A moins qu'il revienne à Mirallas d'occuper la pointe de l'attaque, lui qui est de retour de blessure et en manque de temps de jeu ?
Justement, de temps de jeu il sera question ! Pour la première fois, Marc Wilmots aura à gérer la forme de ses troupes sur l'ensemble d'une compétition et pas seulement sur un ou deux matches. Après une saison éprouvante pour certains et frustrante pour d'autres, le sélectionneur va devoir jongler avec l'envie de donner des automatismes à son équipe type et le besoin de maintenir les remplaçants en forme. Toby Alderweireld, qui a joué 40 minutes en finale de Ligue des Champions samedi soir, débutera la rencontre au sein de la défense type avant de laisser sa place à Anthony Vanden Borre.
La vie sans Witsel ?
Witsel, qui est la pierre angulaire du 4-3-3 de Wilmots, pourrait être titularisé mais devrait laisser sa place en cours de seconde période puisqu'il sort d'une saison fatigante. Un petit événement puisque le médian du Zénit n'a manqué que 94 minutes de jeu sous Wilmots. Lors du match face aux Etats-Unis (victoire 2-4), le Zenit l'avait retenu en Russie et les Diables avaient encaissé par deux fois contre une équipe faiblarde. Il avait aussi été remplacé en toute fin de partie face à la Slovaquie (match amical du 6 février 2013, remporté 2-1). Dans les secondes qui suivaient son remplacement par Timmy Simons, les Diables avaient encaissé le but égalisateur ! Comment l'équipe se comportera-t-elle sans lui ? Qui endossera son rôle devant la défense ?
Fellaini et De Bruyne pourraient débuter dans l'entrejeu, avec un rôle de meneur axial pour le joueur de Wolfsburg, à l'image de ce qu'il avait (très bien) fait contre la Slovaquie. Mais quels que soient les joueurs alignés dans ce secteur, la bagarre de l'entrejeu devrait être largement dominée par la bande à Wilmots. Il sera surtout intéressant de voir le comportement des différents joueurs offensifs. Un secteur où les Diables sont parfois en manque de réalisme et qui aura à cœur de faire parler la poudre ce lundi. Un compartiment du jeu dans lequel on retrouvera un Lukaku probablement contraint à jouer l'essentiel de ses ballons dos au but, à la "Benteke", face à une défense regroupée.
Enfin, on pourrait voir Wilmots passer en 4-4-2 en cours de partie. Un schéma tactique dans lequel les Diables doivent prendre des repères en vue de possibles fins de matches difficiles au Brésil…